Comment fêter Noël cette année ?
« J’ai abandonné tout espoir de fêter Noël avec mes enfants et petits-enfants, ça me rend triste… »
« J’ai beaucoup de peine à laisser mes parents seuls pour Noël mais c’est trop risqué, on se reverra quand tout sera terminé. »
« Mettre en danger mon père, m’est insupportable. »
« Hors de question que maman se retrouve seule à Noël, ce serait inhumain ! »
« Nous voulons voir nos petits-enfants à Noël, qu’on nous laisse décider, nous ne sommes pas encore séniles ! »
Nous voyons partout des conseils, protocoles et autres injonctions pour avoir un Noël sanitairement réussi mais le constat est là, l’organisation de Noël cette année pour de nombreuses familles, c’est tendu !
Des incompréhensions, des désaccords, des frictions apparaissent ou se révèlent au sein de nos familles.
Il y a :
les anxieux qui ont peur d’être contaminés ou de contaminer,
les « observants » qui sont très stricts sur le protocole : pas question d’être plus de 6, application des gestes barrières à fond,
les « rassuristes » pour qui on se complique la vie pour pas grand-chose : ce dont nous avons le plus besoin en ce moment c’est d’être ensemble, tout va bien aller,
les « ras’l’bolistes » qui en ont plus qu’assez : m….. ! C’est Noël, on s’en fiche de tout ce bazar !
les « technologiques » qui feront Noël en visioconférence,
les pieux qui se recentreront sur l’essentiel, iront à la messe quoiqu’il arrive et pourraient se contenter de cela pour passer un bon Noël.
Chacun étant persuadé d’avoir raison, il faut composer avec tous, les parents âgés parfois seuls, les enfants qui veulent se retrouver entre cousins, les adultes coincés entre l’envie de fêter Noël comme on l’a toujours fait dans la famille et la nécessité d’être « raisonnables ».
Cela provoque un sentiment de culpabilité et/ou la tentation de juger l’autre. On se retrouve comme pris au piège entre le risque de contaminer et le risque d’abandonner. Contamination ou solitude, telle est la question !
Alors que faire ?
Commençons par réaliser que nous ne sommes pas seuls à vivre ces tensions, c’est presque partout pareil. Nous sommes dans une période révélatrice de fragilités. Nous pouvons tenter de relativiser le problème, de dédramatiser !
Écoutons-nous, écoutons les peurs, les ras l’bol, les besoins des autres, ce qui est important pour eux et tâchons de trouver un compromis acceptable pour tous, une organisation propre aux particularités de chaque famille : tel type de repas, tel lieu suffisamment grand pour ne pas se coller, tels sujets de conversations à haut risque à éviter comme le vaccin, les remontées mécaniques ou le professeur Raoult, qui sont à eux seuls un fort risque de contamination par postillons colériques !
Si cela s’avère trop compliqué voire impossible, dédramatisons encore. Cette année, c’est une exception et mieux vaut encore se séparer pour la soirée de Noël que de « s’engueuler » avant, pendant et après !
Perrine de Prémare. Conseil conjugal et familial. Carrières sous Poissy (78)
Pas de commentaires pour le moment
Vous ne pouvez pas poster de commentaire pour le moment